jeudi 24 juillet 2014

Former pour la Relance de l'entrepreneuriat Agropastoral des jeunes

Photo souvenir devant l'Ecole Technique d'Agriculture



A la demande des autorités camerounaises, qui placent l’agriculture et le développement rural en tête de leurs priorités politiques, 11, 9 % de l’enveloppe de la première phase du Contrat de désendettement pour le développement (C2D), soit 64 M€ (42Mds de FCFA) et 60 de l’enveloppe du deuxième C2D,soit 195 M € (128 Mds de F CFA) ont été affectés aux programmes du secteur agricole et rural. Le Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) qui bénéficie d’une subvention d’un montant de 11,9 M€ (phase 1) et 35M€ soit 23 Mds F CFA (phase 2) constitue l’un des projets les plus emblématiques des deux C2D agricoles. A travers le programme AFOP, le gouvernement camerounais a choisi de répondre, conformément aux orientations du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) aux défis de (i) l’accroissement de la production agricole et de (ii) la lutte contre le chômage par l’insertion professionnelle des jeunes dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. 

Le Programme AFOP accompagne le gouvernement du Cameroun à travers le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et le Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) dans la reconstruction d’une offre de formation adaptée aux besoins et à la demande des acteurs du développement agricole et rural. Il a pour finalité l’accroissement des performances économiques de l’agriculture camerounaise, à travers l’amélioration de la qualification professionnelle des acteurs du développement agricole et rural. Le projet AFOP s’adresse aux jeunes projetant de devenir agriculteur, aux agriculteurs en activité et aux jeunes diplômés du secondaire souhaitant se dédier au secteur agropastoral (formations de niveau BTS). Initiée dans sa première phase, le développement de formations spécialisées se poursuivra dans la 2ème phase. Il permettra de densifier le réseau des centres (de 42 à 100) et écoles de formations (de 11 à 25) du MINADER et du MINEPIA. L’innovation de la 2ème phase par rapport à la première repose sur l’insertion et l’installation professionnelle des jeunes et adultes porteurs de projets et l’évaluation d’un retour sur la qualité des formations dispensées par les centres et écoles rénovés.  L’Ecole Technique d’Agriculture (ETA) de Bafang, fait partie des écoles pilotes pour la mise en œuvre du nouveau référentiel de Formation du programme AFOP. Après deux années de formation, les apprenants de la deuxième promotion du programme Entrepreneur Agropastoral (EAP), tous titulaires au moins du baccalauréat à leurs entrés, ont dû valider toutes leurs capacités avec une moyenne supérieure au égale à 12/20 sans compensation pour en arriver là.

Ce mercredi 23 juillet 2014, 38 jeunes ont reçus officiellement parchemins faisant désormais deux les entrepreneurs agropastoraux qui contribueront sans doute au développement de l’entrepreneuriat rural au Cameroun. En prélude à cet évènement, la plateforme des Jeunes professionnels pour le Développement agricole (YPARD) en collaboration avec l’ETA  a organisé un atelier de discussion sur les opportunités d’insertion pour ces jeunes entrepreneurs. La Mutuelle pour la promotion de l’Epargne et l’Investissement (MUPECI), et l’entreprise PhytograinesSARL, respectivement établissement de microfinance et fournisseur d’intrants, ont pris part aux échanges. Au terme de cet atelier, Phytograines SARL, a offert un stage d’insertion professionnelle aux 5 premiers lauréat de cette promotion avec possibilité d’emploi si les essais sont concluants.

Les premiers lauréats ont également reçus le petit équipement pour la mise en pratique des acquis de la formation. Des pulvérisateurs, des bottes, des seaux, des machettes et des intrants ont été distribués pour encourager ces jeunes entrepreneurs à s’impliquer fermement dans leur nouveau métier. Et comme le soulignait le Directeur de cette école dans sons discours de clôture : « nous savons que certains ont encore des doutes pour leur insertion, mais une chose est sure, c’est que la terre ne trompe pas ».


Analyse :
Ce nouveau profil des entrepreneurs mis sur le marché constitue un pan pour la relance de l’entrepreneuriat des jeunes en milieu rural. Mais l’on se questionne sur l’effectivité des appuis à l’insertion de ce programme qui s’achève en en 2016. Les jeunes formés auront-ils facilement accès aux ressources (financières) pour s’installer en milieu rural? Quelles stratégies mettre en place pour une relance véritable de l’agribusiness en milieu rural camerounais ?










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