jeudi 6 février 2014

USAID Soutien le renforcement de la résistance dans le Sahel

La sècheresse accentue l'insécurité alimentaire dans le Sahel























Le 04 Février 2014, Kathryn McConnel a publié un article sur le soutien que l’Agence des États Unies pour le Développement International (USAID) entend apporter pour soutenir la résistance face à la sécheresse dans neuf pays d’Afrique subsaharienne. Ce projet qui a une durée de cinq ans, compte apporter un soutien aux populations rurales quant à la réduction de la pauvreté et la famine.  L’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) sera un partenaire pour la mise en place de ce projet. Cette stratégie de  soutien de l’USAID vise à toucher les millions de personnes de ces neufs pays (Burkina Faso, Cameroun, Chad, Gambie, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal) des zones Sahéliennes d’Afrique et pour ce fait envisage mobiliser deux milliards de dollars américain cette année pour sa mise en œuvre.

      1.Pourquoi un appui de l’USAID

A travers l’Ambassade des États Unies dans divers Pays en Afrique, l’USAID a toujours soutenu divers projets dans les domaines de l’Agriculture et du développement local. Cependant, il s’avère que plus de 240 millions de personnes sont encore sévèrement touchées par la faim en Afrique subsaharienne. Et les zones sahéliennes restent les plus vulnérables  à cause de la sécheresse qui rend la production agricole très difficile. C’est pourquoi il est urgent plus que jamais  de penser à une stratégie viable  de résistance comme le suggère l’USAID.

      2. Que compte Faire concrètement l’USAID dans ces pays ?

Selon les responsables de l’agence, les fonds alloués vont servir d’abord au renforcement des capacités des Gouvernements (afin qu’ils puissent bien définir les stratégies opérationnelle de résistance à la pauvreté et l’insécurité alimentaire). Ensuite promouvoir l’éducation et la santé à travers la sensibilisation, la formation et la construction des infrastructures. Enfin  Mobiliser un grand nombre de personne. C’est pourquoi,  plus 1,9 millions de bénéficiaires seront directement touchés à la fin de ce projet. Il s’agira de quitter d’une situation de vulnérabilité à une viabilité. Ceci en réduisant de 15% à 10% la malnutrition chronique, de réduire de 20% la pauvreté et d’accroitre la production agropastorale de 50% au Niger et le Burkina Faso. En plus, 85 millions de dollars seront alloués à l’aide alimentaire dans les pays les plus vulnérables comme le Mali et le Tchad afin de réduire le déficit alimentaire actuellement observé.

3.     Analyse

Nous sommes conscients que la situation de l’insécurité (conflit armé), de l’insécurité alimentaire, de la pauvreté et la malnutrition dans le sahel mérite une attention particulière. Construire une stratégie de résistance demande aussi une volonté politique de la part de décideurs politiques de ces pays. Pour tirer vraiment profit de ce fond de soutien qui arrive à point nommé,, il faudra une bonne gouvernance et que toutes les parties prenantes notamment les populations à la base soient impliquées. Qu’elles soient des acteurs et non des bénéficiaires comme le mentionne l’analyse de Kathryn. Les acteurs de développement locaux et les leaders des Organisations non gouvernementales et de la société civile soient également impliqués.

Si les populations s’impliquent dans cette stratégie de résistance, on pourra s’attendre à un succès car c’est la population à la base qui décide de ce qu’elle veut ou pas. Ceci m’amène donc à me demander si le financement de la résistance est la meilleure solution pour réduire l’extrême pauvreté et la famine dans le sahel ? Autrement dit est-ce que cette stratégie peut apporter un changement positif et durable ? Que pensez-vous de ce fond de soutien?


Photo Kristalina Georgieva

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